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récolte du safran publiée dans le journal
  • Revues de presses 2021

Journal LA PROVINCE 2021

juillet 7, 2022

La récolte du safran du Mont Panisel à Mons est lancée: «Tout se fait à la main»

REPORTAGE

La récolte demande énormément de main-d’œuvre. – I.D.

Perchés au pied du Mont Panisel, Ludovic et sa femme Aïcha cultivent en agriculture biologique et raisonnée du safran. Pour ce couple, cultiver le safran était la concrétisation professionnelle de leur union à échelle personnelle. Petit-fils d’agriculteur, Ludovic possédait les terres. Diplômée en agronomie, Aïcha avait orienté son mémoire sur la culture du safran. Leur union a mené à la safranière.

 

Aïcha avait orienté son mémoire sur la culture du safran. – I.D.

 

 

 

« Tout a démarré comme un défi », reconnaît Ludovic. « Grâce à Aïcha, j’ai découvert cette culture. Il restait à voir si elle était compatible avec la Belgique. Quand on a vu qu’on maîtrisait bien cette culture sur 300 m², on s’est lancé à grande échelle, sur une parcelle agricole de 2 hectares », résume le propriétaire. Issu du bassin méditerranéen, et pas de l’Orient comme l’imaginent certains, le safran s’est plutôt bien acclimaté à la Belgique. « C’est une culture qui va très bien avec la culture européenne », rebondit Ludovic. « La contrainte : ça demande beaucoup de main-d’œuvre. »

 

Ludovic et Aïcha. – I.D.

 

En effet, chaque fleur est ramassée à la main, avant que les pétales ne soient séparés du pistil, à la main là aussi. Si le couple ne renouvelle les bulbes que tous les 5 ans, ils le font là encore à l’huile de coude, créant les buttes à l’aide de pelle.

 

Des élèves de l’EEPSIS de Soignies sont venus prêter main-forte au couple. – I.D.

 

Dans ce but, des élèves de la section horticulture de l’EEPSIS, une école de Soignies, venaient découvrir la culture et prêter main-forte au couple de passionnés.

 

Une belle découverte pour ces étudiants. – I.D.

 

De nombreux produits dérivés

Outre la traditionnelle épice, Ludovic et Aïcha ont fait le choix de développer une gamme autour du safran. « Beaucoup de gens ignorent les nombreux usages du safran », note Aïcha. « Proposer des produits comme du miel, de la confiture… c’est une manière de faire découvrir le safran autrement. Nous avons aussi lancé en exclusivité un cuberdon au goût de framboise, safrané. Il a un franc succès. On le trouve qu’au Mont Panisel, et on a eu beaucoup de retours positifs, les gens étaient ravis du produit. Et lorsque les clients sont contents, nous aussi. »

 

Du safran pousse au pied du Mont Panisel. – I.D.

 

Le couple a également lancé un gin. « Nous sommes fortement à l’écoute de nos consommateurs. On avait une grosse demande côté spiritueux, et du coup, voilà le gin », rit Ludovic.

 

Vers le zéro déchet

Les élèves de l’EEPSIS étaient particulièrement motivés à l’idée de rencontrer Ludovic et Aïcha car leur culture se veut raisonnée. « En plus de cultiver à la main, nous évitons les produits chimiques », résume Ludovic. Dans le cas des rongeurs, qui viennent dévorer les bulbes des plantes, les deux cultivateurs préfèrent installer des nids accueillants pour les rapaces, dans l’espoir de créer une biodiversité qui s’autorégule.

 

La récolte a débuté. – I.D.

 

« Dans la même logique, nous tendons vers le zéro déchet. Jusqu’ici, les pétales de fleurs étaient vus comme des déchets. Nous avons découvert qu’ils ont des vertus antioxydantes. Nous sommes donc en train de développer un pendant cosmétique à notre activité », conclut Ludovic.

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